La nouvelle vie professionnelle de Zago !

Par Spacers-Toulouse
— 28 septembre 2023

Dans « Un brésilien à Toulouse », ZAGO revenait sur son attachement au club des SPACER’S et à la ville de Toulouse. Après sa vie de joueur place à la vie professionnelle ! Durant cinq ans ZAGO s’est préparé pour décrocher le DESJEPS qui lui permet d’entraîner une équipe professionnelle. Une période qu’il a mise à profit aussi pour enrichir ses compétences comme entraîneur-adjoint des SPACER’S.

 Tu es l’entraîneur-adjoint des SPACER’S que coache Patrick DUFLOS à la suite de Stéphane SAPINART. Comment conçois-tu ce rôle ?

 C’est simple, pour moi, l’une des principales qualités d’un entraîneur-adjoint, c’est la loyauté envers l’entraîneur principal. Chaque individu a son histoire, ses compétences et ses responsabilités, mais la relation à l’intérieur du staff technique doit être empreinte de confiance. L’activité de l’entraîneur-adjoint doit être complémentaire de celle de l’entraîneur principal, et toujours sous son autorité. Cela étant, je considère que je suis encore un jeune entraîneur. Ambitieux d’apprendre et toujours à l’écoute !

On identifie assez mal l’activité d’un entraîneur-adjoint, en quoi consiste-t-elle ?

J’ai commencé à apprendre beaucoup de choses aux côtés de Stéphane. Plus particulièrement, ces années m’ont permis de maîtriser les logiciels que nous utilisons pour faire les analyses vidéo et pour préparer les plans de jeu. J’ai conçu aussi mes premières séances d’entraînement à ce niveau. Avec Patrick, en plus de me perfectionner dans ces domaines, j’enrichis mes compétences, comme la planification d’une saison, la gestion d’un groupe, le coaching, la conception d’un plan de jeu.

L’entraîneur-adjoint participe aussi à la cellule recrutement composée des techniciens et de dirigeants. C’est là que les dirigeants nous demandent de mettre en adéquation le recrutement et les moyens financiers du club, et de préparer l’intégration de jeunes joueurs. Ces échanges sont très enrichissants et fondamentaux pour la suite !

 Tu es aussi l’entraîneur du Centre de Formation du Club. Nous connaissons tous ton intérêt pour la formation, du niveau initial au haut niveau, comment appréhendes-tu cette nouvelle fonction en lien avec celle d’entraîneur-adjoint ?

 La mission principale d’un CFC est de former de jeunes volleyeurs au niveau professionnel, tout en leur permettant de suivre des études. C’est le double projet qu’ils doivent mener à terme. Nécessairement, je me consacrerai à la formation au haut niveau et au suivi du double projet, tout en transmettant les valeurs qui me sont chères, comme je le faisais déjà lorsque j’étais capitaine des SPACER’S. C’est une lourde responsabilité qui m’incombe !

Être en pleine responsabilité du CFC, cela signifie élaborer ma propre planification sur la saison et mes entraînements. C’est aussi organiser les déplacements et participer à la compétition Elite Avenir des CFC. Ce qui me donnera l’occasion d’avoir un œil sur les jeunes talents français et de croiser mes expériences avec celles des autres entraîneurs. Au quotidien, je m’appuie sur des personnes compétentes et expérimentées. Bernard Pellefigue, le Directeur du CFC, Pierre Rizo, le préparateur physique, Cédric Mangione, le kiné, et Damien Pépin, l’entraîneur-adjoint du CFC et entraîneur de la Nationale 3.

En même temps, en tant qu’entraîneur-adjoint des SPACER’S, je serai bien placé pour identifier les axes de progression des jeunes au service de l’équipe pro. Je serai ainsi au cœur du dispositif de passerelles entre niveaux mis en place au club.

Je suis très heureux d’être responsable de l’équipe du CFC des SPACER’S, reconnu nationalement pour la qualité de sa formation et pour avoir lancé la carrière de nombreux internationaux français. C’est une nouvelle page à remplir pour moi !

Pour le DESJEPS, tu as dû élaborer un dossier de certification consacré justement à la formation de jeunes talents. Comment en es-tu arrivé là ?

 Mes acquis de joueur professionnel à un haut niveau m’ont aidé pour débuter ma carrière d’entraîneur sur de bonnes bases, mais ce n’était pas suffisant. Il fallait acquérir de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences. Dans un premier temps, pour devenir entraîneur-adjoint je me suis engagé dans des formations diplômantes et qualifiantes : les diplômes fédéraux et le DEJEPS, où j’ai réalisé d’ailleurs un projet de restructuration du secteur amateur du club. Ensuite, pour décrocher le diplôme requis pour être entraîneur principal en Ligue A masculine, je me suis lancé dans la formation DESJEPS. Il fallait que je présente un projet de développement que je devrais manager. Je l’ai consacré au développement du CFC des SPACER’S. Le projet entre dans la thématique de la formation de jeunes talents promis, a priori, à un avenir de volleyeurs professionnels. La formation est une ligne directrice pour moi !

Pourquoi ton projet s’appelle-t-il Un CFC nouvelle génération ?

Ce n’est pas une remise en cause de l’existant mais plutôt une évolution nécessaire au vu du contexte social et des nouvelles attentes des jeunes joueurs et de leurs parents. Il était devenu évident pour les dirigeants que l’intégration dans la société était tout autant de la responsabilité du club quel’accompagnement dans leurs études et que l’accès au haut niveau de volley-ball. Quelle place le CFC doit-il occuper dans le cadre d’une professionnalisation accrue du volley ? Comment le CFC doit-il se positionner face aux nouvelles aspirations des jeunes, en recherche d’autonomie ? Quelle place le CFC doit-il prendre dans un contexte de professionnalisation des études ?  De cela découle l’idée d’un triple projet Sport – Etudes – Entreprise, Un CFC nouvelle génération ! Cela s’inscrit dans la politique Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) du club.

Si je devais résumer, je dirais que l’originalité du projet tient dans la volonté d’étoffer l’accompagnement des stagiaires dans leurs projets personnels en leur permettant de découvrir tôt le monde de l’entreprise et d’impliquer fortement les partenaires privés des SPACER’S dans l’accompagnement des jeunes. De plus, des actions de communication doivent concourir à mettre en valeur les stagiaires du CFC, leur détermination et ainsi les accompagner dans leur insertion professionnelle, y compris dans le volley professionnel qui reste évidemment la première de leurs aspirations !

Pour l’élaboration du dossier, j’ai bénéficié d’une équipe motivée et expérimentée. Je voudrais souligner l’importance de notre ancien président, Jean Azéma, dans le tutorat de ce projet. Dans la mesure où il était à l’initiative de la création du CFC des SPACER’S, Jean savait sur quelles valeurs reposait le programme à l’origine, il savait aussi d’où on venait et quelles perspectives devenaient nécessaires et possibles. Avec Yann Kérihuel, fin connaisseur de la formation professionnelle, l’histoire continue.

Voilà de belles perspectives pour notre brésilien de TOULOUSE !

Cela fait déjà un bon mois que je suis sur le pont ! Avec le CFC et avec les SPACER’S ! Heureusement, le partage des tâches entre Patrick, Damien et moi est bien défini. Et je sais que je peux compter sur Pierre et Cédric pour la préparation physique et le suivi santé. Avec Clément Augustin, nous avons aussi programmé des interventions dans les entreprises partenaires du club. Ça roule !

Un petit mot sur le championnat Elite Avenir ?

Le championnat de Elite Avenir débute le 24 septembre, et nous sommes dans la même poule que Sète, Narbonne, Montpellier et le CNVB installé à Montpellier. La compétition va être rude, mais jusqu’à fin novembre ce sera plutôt confortable question déplacements. Ensuite la compétition s’élargira à d’autres clubs français. Il faudra suivre le calendrier sur le site su club et les RS.

Une saison qui s’annonce chargée et riche en expériences. Merci ZAGO et à bientôt sur les bords des terrains !